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samedi 17 avril 2021

ATMOSPHERE DE FIN DE REGNE

 Nous sommes le 18 avril 2017… il est 4h30 et le muezzin appelle à la prière de l’aube…


L’actualité nationale reste dominée par la plus molle et la plus fade des campagnes électorales qu’ait connues le pays depuis son indépendance…
Le divorce entre le peuple et la classe politique est consommé après que la politique ait été confiée aux Saidani auxquels succèdent les Ould Abbas dans toutes les formations dites « politiques ».


Les discours et les slogans ne font plus recette, les promesses et les menaces ne tiennent plus la route et le sort même du président indiffère la masse qui a les yeux tournés dans un strabisme douloureux vers les deux bouts de sa quotidienneté qui s’éloignent l’un de l’autre chaque jour un peu plus créant angoisse diffuse et désarroi confus face aux incertitudes du futur…
Le printemps qui s’est pourtant paré de toutes ses fleurs ne réussit pas à dérider les fronts et même les galéjades de Sellal ne font plus rire…
En parlant de rire, c’est aujourd’hui la date anniversaire de la disparition de l’un de ceux qui en ont fait leur métier. Pierre Desproges est en effet décédé le 18 avril 1988 et comme tous les humoristes, ce monsieur avait fait de la politique un de ces thèmes récurrents disant pour montrer ses bons sentiments envers cette sale pratique : « « À part la droite, il n'y a rien au monde que je méprise autant que la gauche ».
Nous, nous n’avons ni droite ni gauche… ni centre. Tous nos partis gravitent autour des incohérences de leurs leaders qui peuvent défendre la chose et son contraire lors de leurs éveils cycliques de veilles des scrutins et retourner à leur hibernation sans que personne ne se rende compte de leurs existences parce que personne ne les écoute…
Le pouvoir politique qui n’est intéressé que par sa survie et qui a besoin de se donner une majorité confortable et une opposition supportable a trouvé l’astuce pour convaincre les opportunistes à rentrer dans la danse et la masse à s’en éloigner, ce qui fait très bien son jeu car il s’assure ainsi sa reconduction en la légitimant par l’alibi de démocratie… Cette astuce consiste à faire de l’élu un nabab en lui accordant un salaire de rêve suivi d’une retraite dorée et accompagné d’une immunité qui lui permet d’échapper à tout contrôle…
Qui a dit que nos fondés de pouvoir n’étaient pas des cerveaux ?...
C’est le 18 avril 1955 que s’éteignit un autre homme qui exécrait lui aussi la politique et qui faisait des choses très sérieuses mais sans se départir de l’humour qui était sa seconde nature… Je parle d’Albert Einstein qui n’est pas à présenter et dont le cerveau, puisqu’on en parle, fut retiré à son insu, bien sûr, mais hors son consentement testamentaire… On a beaucoup parlé des spécificités de ce cerveau mais le scepticisme demeure sur sa différence avec les autres cerveaux…
C’est peut être en faisant une allusion à Einstein que Pagnol, autre monsieur apolitique mais d’un humour très fin, mort lui aussi un 18 avril en 1974, disait : « il faut se méfier des ingénieurs…ça commence par la machine à coudre, ça finit par la bombe atomique »…
18/4/2017

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