Maamar Farah est un monsieur que je respecte beaucoup pour son courage de dire ce que les autres ne veulent pas entendre... Pour sa fidélité à ses principes et son obstination à les défendre...
Dans le Soir de ce matin, il a écrit un texte que je fais mien de bout en bout au risque de me faire traiter de nostalgique, de rescapé du goulag ou de thuriféraire d'ordres révolus...
L'industrie industrialisante de Boumediène-Abdeslam comportait certainement des lacunes... quelle option économique en est exempte ?... Mais pour répondre à ses détracteurs, je dirais: quelle est votre alternative ?
Et qu'a t'on proposé depuis son abandon ?
Des bribes de solutions, des brouillons qui ne sont jamais mis au propre, une industrie "du tournevis" (comme il a dit lui...) qui se gargarise de sa technicité et de ses performances alors qu'elle est construite sur la seule fonction d'assemblage de kits ramenés en devises fortes et qui sont fabriqués ailleurs que dans nos ateliers par une main d'oeuvre autre que la nôtre, ou des gadgets sans aucun intérêt économique... du clinquant de très mauvais goût et de douteuse qualité qui se retrouve dans nos poubelles surchargées quelques mois après avoir été déchargé des conteneurs de toutes les magouilles et de tous les gaspillages...
L'industrie-industrialisante était une option... elle n'est pas celle de Belaid Abdeslam qui n'en fut que préposé à sa mise en oeuvre... c'était une option qui faisait partie d'un projet de société global; nul ne peut affirmer qu'elle manquait de pertinence ou de générosité et ceux qui critiquent aujourd'hui ses réalisations et son impact doivent en toute honnêteté reconnaître que ce qui a fait office de stratégie socio-économique de remplacement n'a donné que des slogans sur la technicité, la productivité,la rationalité et l'efficience mais ne vit que des réalisations de cette expérience, prouvant que l'heure est venue de remiser les critiques déplacées et les orgueils mal placés et de revenir vers cette option qui constitue l'unique solution pour nous remettre sur les rails du progrès... le vrai, pas celui des théories fumeuses qui ne nourrissent pas un peuple et ne développent pas un pays...
16/2/2017
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