M. WINTER... GO HOME !

 M. WINTER... GO HOME !

BONJOUR

C'est l'printemps !... il est là depuis quelques heures à peine et encore tout frileux, il essaie de bouter le vieil hiver grincheux hors de notre vue et de notre vie mais celui-ci fait de la résistance bien qu'il se sache condamné à laisser sa place car l'alternance est une loi implacable de la nature.

Une loi implacable imposée par Dieu et qui découle de l'irrésistible mouvement vers l'avant qui régit le temps car ce dernier ne s'accommode ni de statisme ni de recul...

Mais trêve d'allusions à la politique !

Ce n'est pas parce que Bouteflika a décidé, "sur insistance populaire" comme "il a dit lui", de revenir briguer un 4e mandat que nous devrions oublier qu'il y'a une autre vie après les présidentielles sellalisées de ce printemps 2014 !

Mais, à bien réfléchir, on devrait prendre un peu de la graine de ce que le monde nous donne comme leçons sur l'inéluctabilité du changement... Une des leçons nous est venue d'Arabie où le 21 mars 623 fut crée le premier état musulman qui a duré ce qu'il a duré pour les besoins de la cause puis qui a dû laisser place à d'autres formes de gouvernance imposées par la volonté des peuples, la force des armées, l'ambition des rois ou les sermons des imams.

La nostalgie de cet Etat sert aujourd'hui de motivation à des mobilisations hirsutes douteuses qui ambitionnent de faire reculer l'Histoire de 15 siècles afin de faire de la religion une politique et de cramer vifs les hérétiques comme l'Eglise le fit le 21 mars 1556 pour Thomas Cranmer, Archevèque réformateur de Cantorbéry...

L'hérésie aujourd'hui consiste à contester la loi des anciens... qu'ils soient religieux ou politiques et les hérétiques ne sont plus brûlés sur la place publique; ils se font justice eux-mêmes en s'immolant de rage, de désespoir et de jeunesse ennemie !

Signes de la déliquescence des valeurs et de la perte de tout repère, l'alliance consacrée des tandems Mokri-Djaballah et Djillali-Belabbès qui se mettent au même micro pour dénoncer le patriarche récidiviste et de l'autre côté, l'alliance presque déclarée sous une pseudo-rivalité de Bouteflika-Benflis et Touati-Hanoune autour du principe d'une élection qui fera date...

Désemparée, une jeunesse qui devrait piaffer de jeunesse en rencontrant le printemps et ses promesses et exploser d'amour, de rire, de chants et de plaisir, se voit menée aux imbéciles combats de rues à Ghardaia, à déclamer des chants à la gloire des dinosaures, à applaudir des aigris de tous bords où à faire pénitence dans les lieux de culte pour un seul pêché: celui de vouloir vivre !

Le changement viendra... imparablement !... Comme en Perse qui est devenue Iran le 21 mars 1985 après des siècles de persaneries, comme en Ethiopie où un empire, vieux de 3 millénaires et non de quelques malheureuses 3ouhda, devint république le 21 mars 1975 après que des militaires aient aboli le statut du Négus... Comme en Côte d'Ivoire où Houphouët Boigny, à sa quatrième 3ouhda fit de Yamoussoukro, son village natal, la capitale du pays le 21 mars 1983... Chose que ne peut nous imposer Bouteflika et pour cause !

Houphouët Boigny, plusieurs fois ministre en France; présida la Cote d'Ivoire durant plus de 33 ans durant lesquels il se fit une grosse fortune au détriment de son pays, à qui il donna seulement pour un temps l'illusion de la richesse en accomplissant un éphémère "miracle ivoirien" qui lui valut le surnom de "sage".

Houphouët qui s'est octroyé le nom de Boigny (bélier) parce qu'il se considérait défonceur de portes, ne remporta pas, en fin de compte, le pari qu'il avait fait à Nkrumah l'anticolonialiste déclaré à qui en 1957 il donna rendez-vous dans dix ans afin de voir lequel des deux aurait choisi la meilleure voie: celle de l'indépendance dans la pauvreté ou celle de l'inféodation dans l'opulence...

Houphouët Boigny, complice de toutes las basses oeuvres de la France en Afrique, de l'assassinat de N'Krumah, Lumumba et Sankara à la sécession du Biafra puis aux tentatives de déstabilisation de la Guinée et du Bénin disait en matant ses opposants: « Entre l’injustice et le désordre, je préfère l’injustice"...

Il affirmait aussi, pour justifier ses rapines: « Les gens s’étonnent que j’aime l’or. C’est parce que je suis né dedans » ou encore: « Quel est l’homme sérieux dans le monde qui ne place pas une partie de ses biens en Suisse"

Mais restons zen et oublions un peu ces sellaleries pour profiter de ce 21 mars, journée internationale de la forêt depuis 1970 et de la poésie depuis 1999 en ayant une pensée solidaire pour les trisomiques dont c'est aussi la journée mondiale...

Et écoutons donc Gilbert Bécaud nous exhorter à f... dehors l'hiver et sa triste mine pour recevoir le printemps, ses fleurs, ses chants d'oiseaux et la sève qui fait éclater les bourgeons...

21/3/2014